Définition de DCHOU, E

DÉFINITIONS -

Prononciation : mou-llé, llée, ll mouillées

DÉFINITIONS

1
Qui est devenu humide. Un terrain mouillé.
Une surface n'est mouillée que parce que le fluide qui la mouille tend en quelque sorte à se combiner avec elle
de GIRARD dans Institut, Mém. scienc. (années 1813, 1814, 1815), p. 316
Sémantique : Fig. C'est du papier mouillé, se dit d'une mauvaise étoffe qui ne durera pas.
Se couvrir d'un drap mouillé, d'un sac mouillé, se dit d'une sorte de pénitence.
Après avoir pillé la France, Et tout le peuple dépouillé, N'est-ce pas belle pénitence De se couvrir d'un sac mouillé ?
dans Épigramme contre Henri III (Journal du règne du roi Henri III, t. I, 1re part., p. 19)
Sémantique : Fig. Se couvrir d'un drap mouillé, alléguer une méchante excuse.
2
Nature : Absolument. Mouillé, se dit du temps quand il a plu.
Quand il fait mouillé, quand il fait brouillard, je ne sors point
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 16 oct. 1689
Nature : S. m. L'opposé du sec. Le sec et le mouillé.
Qu'il eût du chaud, du froid, du beau temps, de la bise, Enfin du sec et du mouillé
de Jean de LA FONTAINE dans Fabl. VI, 4
3
Il se dit aussi des personnes qui ont reçu de l'eau, de la pluie.
Ne vous représentez point votre bonne [Mme de Sévigné elle-même] avec sa casaque et son bonnet de paille, mouillée jusqu'au fond
de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de SÉVIGNÉ dans 15 nov. 1684
J'étais mouillé comme un canard lorsque....
de Alain René LESAGE dans Guzm. d'Alf. III, 11
Yeux mouillés de larmes, yeux desquels coulent des larmes.
Triste, levant au ciel ses yeux mouillés de larmes
de Jean RACINE dans Brit. II, 2
Fixant ses yeux mouillés sur les miens
de Jean-Jacques ROUSSEAU dans Hél. III, 18
Sémantique : Fig. Poule mouillée, voyez POULE.
4
Doigt mouillé, voy. DOIGT, n° 5.
5
Sémantique : Terme de sculpture. Draperie mouillée, draperie qui semble adhérente au nu.
6
Sémantique : Populairement. Être mouillé, avoir beaucoup bu.
7
Sémantique : Terme de grammaire. Lettre mouillée, se dit de la lettre l, simple ou double, qui se prononce comme dans ailleurs, bail, etc. L'l ou les ll mouillées ne sont pas le même son que l'y devant une voyelle, avec lequel on les confond par abus dans la prononciation, à Paris particulièrement.
Nature : S. m. Le mouillé, le caractère d'une lettre mouillée.
On donne aussi le nom de mouillée à l'articulation du digramme gn dans ignorant, agneau, etc.
Nous avons trois sons mouillés, deux forts et un faible ; les deux forts sont gn dans règne, ill dans paille ; le mouillé faible se trouve dans aïeul, païen, faïence
de Charles Pinot, sieur DUCLOS dans Oeuv. t. IX, p. 15
Le mouillé faible de l'l, exprimé par ce caractère y, et dont nous avons fait une voyelle, parce qu'il est consonne vocale, est la plus délicate de toutes ses articulations
de Jean-François MARMONTEL dans Elém. litt. Oeuv. t. VIII, p. 38, dans POUGENS

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